Quand la cuisine maison est-elle pire que la restauration rapide ?

Les sociologues constatent que la restauration rapide perd de sa popularité. La tendance est à la cuisine maison, largement influencée par Instagram et les réseaux sociaux. Mais cuisiner à la maison n'est pas toujours meilleur que la restauration rapide.
Le célèbre sociologue français Claude Fischler a inventé le terme « gastroanémie », pour décrire le passage des déjeuners et dîners en famille aux repas en solitaire. Selon lui, une telle évolution de notre société aura de graves conséquences : nous passerons d'un tout à des unités séparées, déconnectées et déconnectées les unes des autres. Après tout, cuisiner pour son mari, son petit ami ou sa sœur, par exemple, nous rapproche d'eux et nous incite à y mettre toute notre âme.
En 2013, Tiburon Research a mené une étude auprès de plus d'un millier de personnes âgées de 15 à 30 ans, commandée par le magazine Psychologies. Les résultats ont été tout simplement stupéfiants.
87% des femmes et 78% des hommes ont déclaré qu'ils étaient contre les repas au restaurant, qu'ils aimaient cuisiner et qu'ils essayaient de le faire régulièrement.
88% de tous les répondants ont répondu qu'ils cuisinaient pour se réunir avec leurs proches et être ensemble dans un environnement familial chaleureux.
D'un point de vue psychologique, il s'agit d'une réaction de défense face à l'agression du monde extérieur, à la précipitation au travail et à l'aliénation. C'est ainsi que nous cherchons à renforcer nos liens avec notre famille et nos amis.
Sondage : Que cuisinons-nous le plus souvent à la maison ?
Selon les psychologues, raviver la tradition des retrouvailles est une excellente idée. Mais les médecins se demandent : les aliments que nous cuisinons à la maison sont-ils sains ? Comment planifier correctement son alimentation et celle de ses proches ?
Des sociologues du Centre de ressources « Centre de recherche sociologique et Internet » de l’Université d’État de Saint-Pétersbourg ont étudié la composition du régime alimentaire des Russes.
En conséquence, le Russe moyen mange trois fois par jour. Plus de la moitié d'entre nous, en prévision du travail, préparent des sandwichs avec du beurre, du fromage et des saucisses pour eux-mêmes et leur famille. 27% préparent du porridge. 17% – une omelette rapide ou simplement des œufs à la coque.
Selon une étude sociologique, nous mangeons généralement deux plats au déjeuner. Le premier est une soupe, blanchie à la crème fraîche. 641 personnes en consomment quotidiennement. Le second est de la viande.
70% d’entre nous considèrent la viande comme le composant principal de l’alimentation et sont même prêts à l’abandonner au profit d’autre chose.
Nous le préférons également pour le dîner.
En substance, c'est notre cuisine traditionnelle russe. Malgré l'abondance de recettes sur Internet, nous cuisinons et mangeons exactement ces produits au quotidien : sandwichs et pommes de terre au beurre, soupes grasses, viande rouge.
Les pièges de la cuisine maison
Selon les médecins de l’Académie russe des sciences médicales, nous supposons à tort que la nourriture que nous cuisinons à la maison est plus saine que la restauration rapide.
Manger du beurre et des saucisses au petit-déjeuner, c'est préparer le terrain pour une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. Ces maladies sont depuis longtemps devenues « jeunes »..
La saucisse contient de la graisse de porc et de bœuf. Le beurre – la matière grasse du lait – est la graisse animale la plus dure pour le cœur. À cause de cette graisse, le cholestérol s'accumule dans les vaisseaux, ce qui empêche le sang d'atteindre le cœur.
Les gens ont du mal à accepter le fait que seules les protéines du lait et de la viande sont bénéfiques et que les graisses constituent un véritable danger pour la santé.
Au Danemark, les produits contenant plus de 2,3% graisses saturées, ont été taxés. En Norvège, le gouvernement a encouragé les agriculteurs à produire des produits contenant des quantités réduites de lait et de matières grasses.
Comment cuisiner des aliments sains ?
Nous pensons qu'un morceau entier de porc ou de bœuf cuisiné maison est une alternative saine aux aliments transformés. Parmi ceux qui cuisinent à la maison, seuls 9% consomment des aliments transformés. Nous ne sommes pas toujours certains de la qualité et de la fraîcheur de la viande hachée.
Pour la santé cardiaque, l’effet d’une côtelette de supermarché et du goulasch que nous cuisinons nous-mêmes est le même : c’est une menace.
Pour la santé cardiaque et vasculaire, il est préférable de cuisiner du poisson, du poulet maigre et de la dinde plutôt que de la viande rouge. Les céréales, comme le sarrasin, sont plus adaptées en accompagnement ; les légumes sont plus adaptés. nutrition rationnelleAujourd'hui, nous cuisinons le plus souvent des pommes de terre – 331 répondants TP3T. Le sarrasin est cuisiné par moins de 81 TP3T de Russes.
Nous surveillons le pourcentage de matières grasses dans les produits laitiers
Les médecins soulignent un fait important : la matière grasse du lait étant la plus lourde de toutes les graisses animales, il est nécessaire de surveiller sa consommation.
La teneur élevée en matières grasses des emballages de produits laitiers n’a rien à voir avec leurs bienfaits pour la santé.
Il s’agit simplement d’une marque destinée au consommateur sur les propriétés du produit.
Pour une cuisine maison véritablement saine, la RAMS recommande de privilégier les produits laitiers allégés ou sans matières grasses. En 2010, afin d'attirer notre attention sur la santé cardiovasculaire, des médecins ont publié une vaste étude, « Tout sur le cholestérol », qui examinait cette question en détail.
Prenons soin de nos proches !
La tendance de « cuisiner à la maison » est bénéfique, car c'est un excellent moyen de faire plaisir à ses proches et de se sentir moins seul. La nourriture nous touche plus que nous le pensions. Elle peut contribuer à renforcer une famille et à rapprocher les amis. Mais il est toujours préférable de cuisiner des plats sains, car notre santé et celle de ceux que nous recevons dépendent de nos efforts culinaires.